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Conséquences agro-alimentaires du conflit russo-ukrainien
Des denrées sous tension
Madame, Monsieur,
L’Ukraine et la Russie sont 2 exportateurs importants de certaines de nos denrées alimentaires quotidiennes, comme le blé, le sucre, le miel ou l'huile. Malheureusement, leurs activités de production, de transformation et d’export des marchandises sont actuellement mises en péril. En conséquence, la qualité de certaines de ces denrées, leur disponibilité et leurs prix sont mis à rude épreuve. Nous faisons le point sur les principaux impacts. |
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Céréales et oléo-protéagineux - A court terme, semis, soin aux cultures et récolte sont menacés. A plus long terme, les terres agricoles et les structures de stockages sont en péril. Des baisses de rendement sont attendues et la raréfaction des céréales et oléoprotéagineux est à prévoir.
- L'introduction du maïs destiné à l'alimentation animale en alimentation humaine est à craindre, et avec lui les contaminations aux mycotoxines.
- L'huile de tournesol, produite à 80% par l'Ukraine et la Russie, pourra subir des dilutions avec d'autres huiles végétales, moins rares et moins chères.
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Farine de blé, produits de meunerie et de brasserie - La farine de blé risque d'être sujette à la dilution par d'autres farines, comme des farines de légumineuses, pour compenser la faible qualité protéique des grains. De la même façon, les produits à base de légumineuses pourront être dilués pour compenser les faibles rendements des cultures. Avec cela est introduit le risque allergène.
- La problématique pesant actuellement sur le blé se ressent déjà sur le prix du pain dans certains pays et la situation risque de durer au regard des prévisions pour les prochaines récoltes.
- On peut aussi imaginer des répercussions de cette pénurie sur les produits de brasserie comme le gin, le whisky ou la bière.
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Miel ukrainien et sucre russe - L'Ukraine a produit 68 000T de miel en 2020. Cette année, sans les production habituelles de colza et de tournesol, le soin aux ruches et la récolte étant eux-même compromis, le volume produit sera moindre. La dilution des volumes produits ainsi que la falsification de l'origine géographique sont à craindre.
- Le sucre russe, qui représente en temps normal un volume important de la production mondiale, se fera probablement plus rare sur les marchés du fait de l'embargo sur le pays.
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Poissons et produits carnés - La Russie est un exportateur majeur de colin d’Alaska, de morue d’Atlantique et d’églefin. La perturbation des circuits d'approvisionnement entrainera une hausse des prix à court terme. A long terme, une falsification de l'origine du poisson russe est à prévoir, pour se soustraire à l'embargo.
- Du fait des menaces pesant sur les céréales et oléo-protéagineux, les prix des produits de l'alimentation animale risquent de s'envoler, et avec eux le prix de la viande, du lait, des oeufs, etc
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Du fait de ces tensions importantes sur le marché mondial des produits alimentaires, des adultérations de produits sont à prévoir : fraudes à l’origine géographique, dilution, recettes non respectées, etc. Restez donc vigilants sur la qualité de vos ingrédients et de vos marchandises pour préserver vos propres productions, protéger vos marques et pour assurer la sécurité de vos clients tout en conservant leur confiance ! |
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TR: Conflit russo-ukrainien : des denrées alimentaires sous tension
